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Rik Coolsaet est professeur ordinaire émérite à l’Université de Gand. Il y dirigea, de 2006 à 2014, le Département de Sciences politiques de la Faculté des Sciences politiques et sociales. Il est Senior Associate Fellow à EGMONT-Institut Royal des Relations internationales.
De 1988 et 1995, il a été successivement Chef de Cabinet adjoint du Ministre belge de la Défense Nationale et du Ministre des Affaires étrangères. Il fut directeur du Programme ‘Sécurité & Gouvernance mondiale’ à EGMONT-Institut Royal des Relations internationales à Bruxelles. Il a fait partie de la Commission d’Experts sur la Radicalisation Violente de la Commission européenne (établie en 2006) et ensuite du European Network of Experts on Radicalisation (ENER).
Ses domaines de recherche sont les relations internationales, le terrorisme et la radicalisation, et la politique étrangère de le Belgique.
En 1998, il a publié un ouvrage de référence sur l’histoire de la politique étrangère de la Belgique (en néerlandais et traduit partiellement en français sous le titre: La politique extérieure de la Belgique. Au cœur de l’Europe, le poids d’une petite puissance. Bruxelles, De Boeck Université, 2002). Une nouvelle édition revue et actualisée a été publiée en novembre 2014 (en néerlandais) aux editions Van Halewyck. Cette même année, les éditions Mardaga (Bruxelles) publièrent son histoire du ministère belge des Affaires étrangères, Les Affaires étrangères au service de l’Etat belge, de 1830 à nos jours, avec comme co-auteurs les professeurs Vincent Dujardin et feu Claude Roosens (UCL). Il est également l’auteur d’une histoire des relations belgo-néerlandaises depuis 1945 (Nederland-België. De Belgisch-Nederlandse betrekkingen vanaf 1940, Boom, 2011, avec Duco Hellema et Bart Stol).
En matière de terrorisme et de radicalisation, il a publié plusieurs ouvrages, tant historique que contemporaine. Parmi ses publications en français figurent: Le mythe Al-Qaida. Le terrorisme symptôme d’une société malade (Bierges, Editions Mols, 2004) et ‘La chasse aux anarchistes aux alentours de 1900’ dans la revue La Pensée et les Hommes (2010). En octobre 2011, il a présenté la nouvelle édition de son Jihadi Terrorism and the Radicalisation Challenge. European and American Experiences (Ashgate) lors d’une conférence internationale à Bruxelles. Fin mai 2012, ce livre a été nominé sur la liste des “Top 150 Books on Terrorism and Counterterrorism”, établie par la revue académique Perspectives on Terrorism. Son analyse de l’impact des attentats du onze septembre sur l’Europe a été publié dix ans après les évènements, dans un ouvrage collectif dirigé par Mohammed Ayoob de la Michigan State University.
Plusieurs études sur la ‘génération-Daesh’ ont été publiées par EGMONT: Returnees – Who are they, why are they (not) coming back and how should we deal with them ? Assessing policies on returning Foreign Terrorist Fighters in Belgium, Germany and the Netherlands (avec Thomas Renard, février 2018); Anticipating the post-Daesh landscape (octobre 2017); ‘All Radicalisation is Local’. The genesis and drawbacks of an elusive concept (juin 2016); Assessing the fourth foreign fighters wave. What drives Europeans to Syria, and to Islamic State? Insights from the Belgian case (mars 2016).
Le 6 février 2017, il a été entendu par la Commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars 2016 sur les racines historiques et géopolitiques de la radicalisation, les manières dont elle apparaît, s’exprime et se combat, la lutte contre les ‘loups solitaires’, les facteurs idéologiques et socioéconomiques.
Ses recherches sur les origines et les inconvénients du nouveau concept de “radicalisation” ont donné lieu à plusieurs contributions : Radicalisation – The origins and limits of a contested concept (2019), When do individuals radicalize ? (2022) et ‘Radicalisation’ and ‘countering radicalisation’: the emergence and expansion of a contentious concept (2024). Toutes ces publications sont disponibles sur ce site web.
Enfin, troisième domaine d’expertise: les relations internationales. Il intervenait régulièrement dans les médias, principalement néerlandophones. De 2000 à 2015, il publia une édition annuelle de Macht en Waarden in de Wereldpolitiek (‘Puissance et valeurs dans la politique mondiale’), le bilan des grandes tendances en matière de politique internationale.
En 2008, il a publié L’histoire du monde de demain (en néerlandais). Le livre avait pour objectif de relier le présent au passé afin de donner un peu de relief à la carte qui nous guide vers demain, et en même temps un semblant d’ordre dans le désordre qui nous entourait. Il osait une prédiction. Dans la mesure où l’histoire peut nous servir de guide, nous ferions mieux de nous préparer à des temps turbulents. Ce livre venait à peine d’arriver dans les librairies lorsque le monde est entré dans la Grande Récession. En Europe, elle a été suivie d’une crise bancaire et crise de la dette, qui n’ont été surmontées qu’une décennie plus tard. Mais alors nous étions en pleine crise des réfugiés. Lorsque celle-là s’est estompée à son tour, le monde a été frappé par le nouveau coronavirus, qui a provoqué la crise économique la plus grave depuis plus d’un siècle. En parallèle, des vagues de protestations de toute nature se sont succédées.
Tel est le point de départ de la version actualisée, publiée en février 2021 sous le titre Le monde de demain n’est pas tellement plus complexe que celui d’hier (Kritak, en néerlandais). Il y dresse à nouveau le bilan de l’état du monde, du grand environnement de la politique mondiale et du petit environnement de notre vie quotidienne. Entre les deux, il n’y a en effet pas de barrière étanche. Le livre décrit comment un torrent, dont les racines remontent aux années 1970 et 1980, a abouti à un nouveau type de société, une société de classe moyenne. L’incertitude, l’individualisme et l’inégalité en sont les caractéristiques. Mais ce torrent a également transformé la politique mondiale en un monde multipolaire, qui n’est pas si différent de celui du 19e siècle. Les grandes puissances d’aujourd’hui sont à nouveau engagées dans une compétition dont l’enjeu est le leadership et l’influence sur l’état du monde, ce qui entraîne – à nouveau – incertitude, imprévisibilité et instabilité.
Et, finalement, un tout dernier centre d’intérêt : reconstituer le voyage à travers le temps d’un groupe de familles, pas nécessairement apparentées, mais partageant le même nom de famille – Coolsaet. Les Chroniques des familles Coolsaet racontent leur vie, dépeignent leur quotidien, relatent leurs hauts et leurs bas, et font ressortir les petites et grandes anecdotes qui ont coloré leur vie de tous les jours. Certains ont déménagé, parfois à deux pas de leur lieu de naissance, parfois un peu plus loin où le travail était abondant – et certains même au-delà de l’horizon vers des contrées lointaines dont ils ne savaient presque rien. L’histoire à travers les yeux de la tribu Coolsaet, en quelque sorte. Maintenant sur ce site web.