Al-Qaïda a été créé en 1988 par des vétérans de la guerre afghane contre l’Armée rouge qui ne pouvaient plus entrer dans leurs pays d’origine – pour les mêmes raisons qui sont évoquées aujourd’hui : ils ont tourné le dos à leur société, ils sont un danger potentiel, etc. – et qui se sont alors constitués en une sorte de corps expéditionnaire de djihadistes. C’est en les laissant là qu’on a réussi à créer des « bombes à retardement » ; les ramener d’une manière structurée vaut donc mieux, d’un point de vue sécuritaire. Mais évidemment, cela va à l’encontre de ce sentiment populiste qui veut qu’« on ne va quand même pas les recevoir ici »… Mais ça, c’est du court terme.
William Bourton (Le Soir)«Toute personne libérée n’est pas une bombe à retardement»
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